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Les Carnets de Colette
26 septembre 2011

Analyse de la RAD ou pourquoi il vaut mieux réduire les distances

Cher Carnet,

Parfois j'ai la triste impression que je n'arriverai jamais à ressentir à nouveau quelque chose pour quelqu'un... Disons que depuis que ça s'est terminé avec Thomas, soit deux ans, j'ai eu quelques histoire, plutôt lamentables. Mon maximum a été deux mois.
Il vivait à Marseille.
On s'est vus quatre fois.

C'est très pratique les relations à distance (RAD), c'est ce qu'il me faudrait pour l'instant... Au moins, c'est romantique !

Passer des heures et des heures sur Messenger, ne plus manger le midi, ne plus manger le soir, les yeux rivés sur la petite fenêtre, se faire des films, devenir folle.
Se rendre compte qu'on a le même humour, se rendre compte qu'on regardait les mêmes dessins animés petits, se rendre compte qu'on essaie tous les deux d'arrêter de fumer.
Se dire "quelles drôles de coïncidences", puis "j'ai toujours su que j'aurai des enfants blonds", et "Marseille après tout, c'est la qualité de vie !".3-distance
Ne plus sortir le soir, rester devant son ordi, avoir les genoux qui chauffent à cause du portable dans le lit, regarder les mêmes émissions au même moment, les commenter sur Messenger.
Ecouter Halo de Beyoncé en même temps, être émus mutuellement par la montée de voix à distance. 

L'imaginer beau, devant son écran, lui envoyer des photos mignonnes puis des photos d'art nu (j'appelle ça ainsi car je n'assume pas que quelques parties de mon corps trainent encore sur l'ordi de ce gros nase, dans un dossier "Exs"). Beurk. 

Mettre toute ses économies dans un week-end qu'on attend avec impatience, puis avoir le coeur qui bat pendant tout le trajet en train... Arriver à la gare et être légèrement décue par sa taille et son grain de peau (en fait je ne l'avais vu qu'une fois car je l'avais rencontré dans un bar - j'avais bu 4 mojitos - et embarqué direct chez moi, puis il était parti le lendemain tôt) mais continuer quand même et s'auto-persuader qu'il est parfait.

Passer le week-end chez lui, devoir supporter ses colocs, ne pas trop sortir de la chambre.

Ca fait pas un peu plouc l'accent ?

S'imaginer venir vivre à Marseille, même s'il n'y a pas de travail, même si j'adore Paris. 

Se rendre compte qu'il n'aime pas trop sortir alors qu'il fait beau.

Avoir le blues au moment de reprendre le train, sans savoir si c'est parce qu'il faut partir ou si c'est par déception.

Le recevoir un week-end, avoir un peu envie qu'il parte par moments, même si le sexe c'est bien...

Se connecter un peu moins sur messenger, sortir un peu plus.

Se dire que Paris c'est la plus belle ville du monde. 

Le deuxième week-end à Marseille, ne pas trop rigoler. Se rendre compte qu'au fond il manque quelque chose, une alchimie qui n'existe pas... 

S'ennuyer un peu mais ne pas l'admettre - tout cet investissement et mes copines qui y croient encore plus que moi...

Ne pas se faire raccompagner à la gare...

Etre contente de rentrer à Paris toute seule.

Attendre des nouvelles, sans grande conviction.

Se faire larguer par messenger.

Pleurer un peu, alors qu'on en a rien à foutre.

Les relations à distance... 

Je vais être honnête Cher Carnet, je dis tout ça parce que j'ai peur : mon voisin du dessous m'a demandé ce matin si je voulais aller boire un verre avec lui.
J'ai dit oui pour demain soir... Mon voisin du dessous !
Colette, au 36ème dessous

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Commentaires
W
ah mais ça me parle drôlement cette note, qui tombe à pic ... !
H
Tu ne lui aurais pas un peu savonné la planche à ce pauvre garçon?
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